Introduction - Prévention incendie par les façades
1.1. Définition du C et du D
1.2.1. Participation à l'indice C
1.2.2. Participation à l'indice D
1.3.1. Conditions de mise en œuvre des éléments participant au C+D
1.3.2. Recoupement des vides
2.1.1. Façades rideaux à ossatures métalliques
Façade de cas A - Renforts et fixations de façade
Façade de cas B - Encastrement et protection des éléments C
2.1.2. Façades semi-rideaux à ossatures métalliques ou menuiseries métalliques en applique extérieure
2.2. Conception et mise en œuvre des façades lourdes
2.3.1. Menuiserie bois ou acier
2.3.2. Menuiserie aluminium
2.3.3. Menuiserie PVC
2.3.4. Jonction entre fenêtres ou ensembles menuisés pour les parties participant au C
2.4.1. Façades rideaux
2.4.2. Façades semi-rideaux
2.4.3. Variantes d’isolation
3. Solutions constructives sans C + D
4.1. Définitions - Chaleur de combustion des façades
4.2. Evaluation de la masse combustible mobilisable d'une façade selon les bâtiments
5.1.1. Systèmes avec enduit hydraulique épais armé d'épaisseur supérieure à 10 mm
5.1.2. Systèmes avec enduit hydraulique armé d'épaisseur inférieure ou égale à 10 mm ou systèmes d'enduits comportant une fraction massique organique inférieure à 10 %
5.1.3. Autres enduits ou finitions
5.1.4. Systèmes de vêtures ou vêtages sans lame d'air
5.2.1. Isolants au moins classés A2-s3, d0
5.2.2. Isolants non classés au moins A2-s3, d0 d'épaisseur inférieure ou égale à 100 mm
5.3. Autres solutions d'isolation sur béton ou maçonnerie
5.4. Réalisation d'un système d'isolation par l'extérieur sur une paroi déjà isolée par l'extérieur (renforcement de l'isolation thermique)
5.5. Solutions de protection
A1.1. Etage supérieur en retrait
A1.2. Etage supérieur en avancée
A1.3. Allège en retrait d'une façade entièrement vitrée
A1.4. Façade inclinée plane ou courbe sur plusieurs niveaux (partie opaque et partie vision)
A1.5. Garde-corps - Garde-corps et orifices d'écoulement
A1.6. Fenêtres et portes-fenêtres
A1.7. D variable sur la largeur d'une baie
Cas 1 : le matériau ne s'est pas déformé et comporte une épaisseur partielle non endommagée
Cas 2 : le matériau s'est déformé et il est impossible de distinguer entre partie endommagée et partie non endommagée.
Annexe A3 - Terminologie
2.2. Conception et mise en œuvre des façades lourdes
Ces façades peuvent être en maçonnerie d'éléments, en béton banché ou en béton préfabriqué.
L'étanchéité aux flammes et aux gaz chauds est assurée à la jonction façade-plancher lorsque les façades, y compris leurs allèges, sont en éléments préfabriqués lourds sur lesquels les planchers prennent appui ou sont fixés. Les allèges en maçonnerie reposant directement ou par leur chaînage sur les planchers répondent à cette exigence.
L'étanchéité aux flammes et aux gaz chauds est assurée à la jonction façade-plancher lorsque les façades, y compris leurs allèges, sont en éléments préfabriqués lourds sur lesquels les planchers ne prennent pas appui en respectant l'une des conditions suivantes :
a) La jonction satisfait à un degré pare-flammes équivalent au degré coupe-feu du plancher avec un maximum d'1 heure.
b) La réalisation d'un soufflet ou d'un calfeutrement par contact élastique soit au-dessus du plancher, soit devant le nez de plancher, soit en sous-face du plancher, et un bourrage en matériaux compressibles. Les matériaux sont au moins A2-s2, d0 (la laine de verre ne convient pas pour cette application) (figures 9, 10, 11).

Figure 9 : exemple de soufflet au-dessus du plancher

Figure 10 : exemple de dispositif devant le nez de plancher

Figure 11 : autre exemple de dispositif devant le nez de plancher
c) La fixation de la façade ou de l'allège au plancher par un dispositif qui ne s'oppose pas au mouvement du plancher (figure 12).
d) La fixation de la façade ou de l'allège au plancher par un dispositif s'opposant à tout mouvement relatif (figure 13).

Figure 12 : exemple de dispositif de fixation

Figure 13 : exemple de fixation s'opposant à tout mouvement relatif
La dimension des soufflets et calfeutrements (cas b) et la valeur des efforts (cas c et/ou cas d) peuvent être estimées suivant les indications suivantes :
Les déformations des dalles peuvent être considérablement réduites par une protection rapportée ou par un raidisseur de rive. Trois cas se présentent :
1. Le plancher et l'allège ne sont liés d'aucune manière (ou ces liaisons doivent être négligées). Le dispositif d'étanchéité doit assurer sa fonction même lorsque le déplacement horizontal de l'allège est de 0,08 m et le déplacement vertical du plancher est de 0,05 m (figure 9).
2. L'allège est empêchée de se déformer vers l'extérieur par un dispositif permettant la déformation du plancher vers le bas, celle-ci pouvant atteindre 0,05 m (figure 12). Le calcul des attaches selon le DTU Feu-Béton (art. 5.2), les règles BAEL, les eurocodes... est effectué en négligeant l'effet de l'effort normal éventuel.
3. Les deux ouvrages, allège et plancher, sont liés (voir figure 13).
Les liaisons sont calculées dans les conditions normales d'utilisation du bâtiment, de façon que l'allège puisse porter la part de plancher qui s'appuie sur elle du fait de la liaison.